Jeudi matin, 7h30, je me lève et je reçois un texto de Manu, de 0h30, qui me demande de venir à 9h à l'aéroclub, sans préciser pourquoi. Bien sûr, je réponds OK, et je commence à me demander ce qui pourrait bien expliquer cela, quelqu'un voudrait partir en nav pour midi, c'était ma supposition principale.

J'arrive donc à 9h pile et Manu m'explique alors le hic : il y a 2 DA-20 au club, et l'un d'eux, F-GNJE, bien que le moteur ait été remplacé par un Rotax tout neuf, est en panne moteur, donc il n'y a plus qu'un seul DA-20 en service pour le moment, avec 2 instructeurs pour se le partager. Comme je devais voler à 10h30 et qu'un autre élève était avec l'autre instructeur au même moment, Manu m'a demandé de venir plus tôt.

On est donc parti ... pour des tours de piste. Je vais en manger par mal parce que je dois faire 25 atterrissages solo en 4 heures dans les prochaines semaines.

Manu vient pour les 3 ou 4 premiers tours de piste pendant environ 30 minutes, dont un avec une panne de volets (j'avais bien vu que quelque chose clochait mais je n'ai pas vu que les volets ne bougeaient pas) puis me fait atterrir et me laisse repartir en solo. Je repars donc en solo avec Juliette Fox, le DA-20 qui vole encore, et avec lequel j'ai l'habitude. Je fais mes essais moteurs et je décolle, jusque là, tout va bien. J'écoute attentivement la radio et j'entends qu'un autre avion, avec un jeune en nav solo (je ne l'ai pas su à ce moment-là) s'intègre en vent arrière assez loin devant moi.

Au lieu de prendre la même trajectoire que moi, il allonge la vent arrière, et là, ça me perturbe. Je n'allonge pas la mienne mais j'ai visuel alors je le suis des yeux. A la radio, je dis que je suis en base, que j'ai bien entendu les infos de trafic et que je continue mais que je ferai peut-être une remise de gaz.

L'autre avion atterrit, j'arrive en finale, très mal stabilisée, l'autre avion dit que la piste est dégagée, l'AFIS lui répond que ce n'est pas le cas, qu'il est toujours sur la piste parce qu'il n'a pas passé la ligne jaune, Manu me dit par la radio que je peux continuer, tout ça me distrait et mon arrivée n'est pas stabilisée, je suis beaucoup trop haut et sans vraiment descendre, je plane au-dessus de la piste.

Je pensais, pendant la finale, faire un toucher, et au-dessus de la piste, je me suis dit que c'était tellement nul, ce que je faisais, qu'il valait mieux remettre les gaz, donc je suis reparti.

Le second tour de piste était mieux, j'étais tout seul donc ça s'est bien passé, l'atterrissage était un peu dur (l'avion a décroché quelques dizaines de centimètres au-dessus du sol) et les 2 derniers atterrissages se sont bien passés.

J'ai donc passé 30 minutes avec Manu, et 30 minutes tout seul, d'après ce que Manu m'a dit, ça sera de plus en plus comme ça voire plus de temps tout seul et moins de temps avec lui, dans les semaines à venir.

Le reste de la matinée n'a été que discussions et balades (repas aussi), jusqu'à 14h, on est allé laver F-GNJF, l'avion que j'ai piloté le matin, parce que son état était assez indescriptible.

Ensuite, vers 15h, Valérie, l'autre instructeur, avait une leçon avec un jeune qui a déjà son PPL, et qui doit être lâché en DA-40. On est donc allé faire un tour, pendant environ 1h, en DA-40, à l'est de l'aéroclub. C'était sympa, on a vu l'avion sous toutes ses coutures, et ce jeune a pris l'avion en main, et tout s'est bien passé.

Au retour, on a fait un tour de piste avant de faire un complet, et depuis longtemps, je voulais faire un tour de piste les yeux fermés pour essayer de sentir les sensations que ça faisait, j'ai pu le faire cet après-midi : en fait, on sent bien quand ça monte ou quand ça descend, mais pour le reste, on ne sent absolument rien, notamment dans les virages, ce qui est normal puisque la bille est toujours au centre (le centre de gravité reste le même par rapport à l'avion quelque soit sa position, de telle sorte qu'un verre d'eau ne se renversera pas, même si l'avion est à 60° d'inclinaison).

Cette journée était donc très bien, je n'ai pas encore fini ma première heure de solo, mais ça s'annonce bien (la prochaine fois, il ne faut pas que je me laisse intimider par un avion devant !). La semaine prochaine s'annonce difficile : pluie faible en prévision.