Il fallait bien que ça arrive ... et c'est arrivé sans prévenir, on a commencé les cours sur DR-400 160cv ce matin !

La matinée était en fait un peu spécial, puisque je suis venu à l'aéroclub à 9h40 avec Julien, un de mes collaborateurs, qui s'occupe de la création de sites internet, pour voir avec Manu la création d'un site pour un club de tennis. En fait, Manu a pris une demi-heure pour en discuter avec Julien, entre son élève précédent et moi, ensuite, on a commencé le briefing.

Fabien est arrivé, un peu fatigué, pas très en forme en fait, vers 10h30 comme prévu, pour commencer, avec moi, le briefing et la prise en main du DR-400.

Ca devait être un long briefing DR-400, et Manu en a fait d'abord une petite discussion autour de la grande table où se trouvent les cartes, pour brosser le tableau, et le briefing s'est limité à la description du tour de piste et aux puissances et vitesses de palier, finalement assez rapide et succinct.

J'ai proposé à Julien de nous accompagné, et on est parti pour un petit vol de 40 minutes. La checklist a duré un peu longtemps car il fallait se familiariser avec l'organisation, un peu différente, du tableau de bord. Le manche, les palonniers, les manettes (notamment celle des gaz qui est à gauche et non plus au milieu) et la manette des volets ont quelques différences, autant que l'organisation des cadrans et voyants.

Au premier abord, le DR-400, celui-ci en tous cas, ressemble à une 4L des années 70. Les sièges sont en velour sans appuis-tête et ressemblent énormément à ceux qui se trouvent dans une 4L de cette époque. Moi qui rêvait de pouvoir continuer en DA-40, je suis un peu déçu, l'avion est moins moderne de l'extérieur, et surtout à l'intérieur. Je ne suis pas certain de l'âge de l'avion, mais le manuel de vol a mon âge : les pages portent l'année 1976.

Une fois les checklists terminées, départ pour le point d'arrêt. Une chose que j'attendais avec impatience sur le DR-400 était la roulette de nez coordonnées aux palonniers. En fait, je suis assez déçu car il y a tellement de jeu qu'elle n'est pas aussi coordonnées que cela. On est quand même arrivé au point d'arrêt, on a fait les essais moteurs qui sont plus simples et rapides que sur le DA-20, et on s'est aligné pour décoller.

Le décollage s'est bien passé, le fait que la roulette soit coordonnée ne change rien, le vent étant de face. On est monté assez vite alors qu'on était 4 dans l'avion.

On est ensuite allé faire un petit vol local avec quelques virages, la mise en palier avec maintien du palier, et tout cela s'est en fait très bien passé. On est ensuite revenu au terrain, et on a fait un tour de piste. Comme vous pouvez le voir dans le petit film de la semaine dernière, j'ai souvent tendance à overshooter la piste, c'est aussi ce qui est arrivé pendant ce tour de piste, pour le toucher avant le tour de piste, c'était mieux pour l'atterrissage ensuite.

On a ensuite fait une pause et on est reparti avec Fabien comme pilote. Avant de partir la première fois, Manu nous a dit d'aller voir l'avion et de regarder un peu tout. Je me suis assis et j'ai commencé à regarder les différents manettes et cadrans pour voir où ils étaient placés, et Fabien n'a pas voulu faire pareil, il a dit qu'il avait déjà piloté cet avion avec quelqu'un d'autre. En repartant, quand il a commencé à piloter, il était tout aussi perdu et ne savait pas où étaient les cadrans et boutons ;-)

Comme le faisait remarquer Manu, pour Fabien, un virage doit faire au moins 30°, alors que pour moi, je n'aime pas quand ça dépasse 30°. J'espère que l'on arrivera à s'entendre sur ce point, car je suis assez gêné quand l'avion vire à plus de 30°, sauf si c'est moi qui pilote, là, on peut aller jusqu'à 60° sans trop de problèmes.

Comme Julien était là, une fois le vol de Fabien terminé, on a du écourter un peu l'après-midi, et cette grande première (premier vol sur DR-400) s'est terminée à 14h au lieu de 17h.

En conclusion, mon premier contact avec ce nouvel avion s'est bien passé. Je pense que j'aurai préféré prendre le DA-40, mais à cause de ses distances de décollage et surtout d'atterrissage, il est apparemment plus difficile à utiliser pour le PPL. Le DR-400 est vieux, ça se voit à l'extérieur, mais surtout à l'intérieur, car à part le transpondeur qui est neuf, le reste de l'équipement, s'il n'est pas d'origine, ne doit pas en être loin !

Je trouve aussi que les commandes (manche et manette des gaz) sont molles. C'est sûrement un coup à prendre, mais c'est assez différent du DA-20 où dès que l'on touchait au manche ou à la manette des gaz, ça faisait quelque chose de concrêt, là, c'est loin d'être le cas, notamment pour la manette des gaz avec laquelle on doit choisir un nombre de tours, alors qu'elle est là pour envoyer une puissance. Au moins, avec le DA-20 et le DA-40, on règle la puissance, c'est plus rapide. Mais je ne désespère pas. Pour le DR-400, je pense que je vais m'y faire, et le DA-40, c'est une question de mois, ce sera pour l'automne. Quant au DA-20, je ne l'oublie pas, j'essaierai de faire des vols régulièrement afin de garder la main et de pouvoir le reprendre pour des vols solo ou à 2 !