FredVoyage

El Profesor

Un film argentin de Benjamin Naishtat et Maria Alché.

Titre original : Puan

Lorsque le titulaire de la chaire de philosophie à l'université de Buenos Aires (surnommée Puan) meurt d'une crise cardiaque en faisant son footing, c'est la panique.


Il faut s'organiser pour répartir les cours, et surtout trouver son successeur. Dès l'hommage à la bibliothèque nationale, Rafael Sujarchuk, un ancien élève de ce professeur, qui avait déménagé en Allemagne, apparaît et prend toute la place, alors que Marcelo, l'adjoint discret de son mentor cherche sa place.


C'est alors qu'une lutte entre les deux hommes commence, dans des styles totalement différents. Marcelo est un peu vieux jeu, discret, cite les philosophes antiques ou du XVIIème siècle. A l'inverse, Rafael fait réellement de la philosophie, la rend vivante, parle des sujets actuels et sait rendre les cours intéressants.


Marcelo, le héro du film, est un anti-héro. Il fait plein de gaffes, oublie les moments importants de la vie de famille, et n'a clairement pas de charisme.


On va le suivre dans ses cours de philo qu'il fait dans des villages en dehors de Buenos Aires, et dans sa vie quotidienne, dans l'équipe pédagogique, qui le soutient et même le pousse à concourir pour la chaire de philosophie.


La fin est intéressante : elle montre la place de Marcelo et de Rafael, pas vraiment comme on l'a compris pendant le film. Marcelo fait la suite de son mentor et va suivre la pensée (ou philosophie) latino-américaine, et Rafael va s'apercevoir que les évènements vont le dépasser, notamment quand l'université va devoir fermer pour cause de moyens.


Le film montre, à travers cet anti-héro, le fonctionnement difficile des universités en Argentine, avec un manque de moyen incomparable. C'est une comédie, amusante, parfois gênante, mais qui permet de montrer une histoire, une ambiance, et Buenos Aires.

Ce n'est pas, pour moi, le film de l'année, mais c'est un film, en argentin (espagnol d'Argentine), sympa à regarder. Peut-être me manque-t-il quelques références et un humour argentin que je n'ai pas.

Voici la bande annonce :