Cinquième Navigation : Orléans Le Mans
brevet-ppl
2007-08-01
Manu m'avait demandé d'être à l'heure car le matin, il s'était levé tôt (3h du matin) et ne voulait pas terminer trop tard le soir. Donc je suis arrivé, avec Anthony, un copain à qui j'ai proposé de faire un tour en avion, à 13h15, pour ne pas traîner.
Prêt à 13h30, avion nettoyé, navigation prête, il ne restait plus que le briefing et le plein d'essence, quand Manu m'appelle et me dit qu'il sera en retard. Finalement, il est arrivé vers 14h, ce qui m'a permis d'expliquer plein de choses à Anthony avant le départ.
Cette navigation est importante puisque j'ai des amis au Mans (que je ne verrai pas aujourd'hui) mais le but était de le faire au moins une fois avec Manu pour pouvoir plus facilement le faire tout seul vers la fin de l'année.
La navigation du jour est donc d'Orléans à Le Mans.
Briefing effectué, GPS activé, plein fait, moteur en route et on est parti !
Je crois que pendant ce vol, j'aurai appris plein de choses.
Je voulais passer au Nord d'Orléans, puis plein Ouest vers Bricy, Chateaudun pour aller au Mans. Une fois le décollage effectué, je me suis retrouvé à l'antenne deTrainou, mon PON (Point d'Origine de ma Navigation), à 1500ft. La CTR d'Orléans commence à 1500ft, et j'ai donc commencé à les contacter avant, mais pas de réponse. Manu a insisté, le contrôleur nous a dit qu'il nous rappelait, cela lui a pris quelques minutes pour nous donner la clairance. Comme c'est la première fois que je faisais cela, ça m'a perturbé, et au lieu de prendre mon cap tout de suite, j'ai perdu du temps, et j'ai fait toute ma route quelques nautiques au nord de la route prévue.On a donc commencé avec une route un peu au nord, mais finalement pas trop mauvaise puisqu'assez parallèle à la route initiale.
Le deuxième problème rencontré, ce sont les points tournants. Je me suis amusé à les rechercher sur Google Earth avant de partir, mais en fait, en vrai, ils étaient quasiment introuvables. Sur la carte, c'était des points blancs ou des rivières, et d'en haut, on ne voit rien.
Les 2 choses principales à faire étaient surtout de garder le cap et l'altitude, et de bien faire les points tournants et les estimées. Pour les points tournants et les estimés, ça s'est relativement bien passé, ça aurait été mieux si les points tournants avaient été visibles. Pour le cap et l'altitude, je pense que globalement, c'était pas trop mal, mais le mieux est de regarder ce qu'en dit le GPS.
On peut voir ensuite la courbe de l'altitude, que j'ai pu faire sur le site GPS Visualizer :
Comme vous pouvez le voir, j'ai oscillé entre 2975ft et 3225ft. C'est mieux qu'avant, mais pas encore tout à fait au point.
Je pourrai bientôt vous faire profiter du tracé sur la carte VFR France (Cartabossy) mais je n'ai pas encore récupéré les fichiers.
On est donc passé par Bricy et Chateaudun :
Dernière bourde avant l'atterrissage, j'avais oublié la carte VAC. En fait, je l'avais laissé dans mon sac de vol, dans la soute, mais dans la précipitation, je n'ai pas pensé qu'elle était dedans, donc on a atterri sans carte VAC.
On s'est arrêté environ 30 minutes, le temps d'aller payer la taxe (5.84€) et d'aller boire un café.
On a remis le moteur en route, et là, première erreur : j'ai commencé mon message radio par "Le Mans information Bonjour" alors que c'est une tour de contrôle. Apparemment, le contrôleur l'a un peu mal pris et me l'a fait comprendre par le ton des messages qui ont suivis : on n'insulte pas un contrôleur en l'appelant agent AFIS !!!
Comme il faisait beau, on a décidé de faire le retour au FL055. C'est la première fois que je vole à cette altitude, et ça me plaisait assez. On a donc décollé, et on est passé à quelques centaines de mètres du circuit des 24h du Mans, qui accueillait des motos ce jour-là.
Départ sur mon PON, une centrale électrique (enfin un répartiteur, un transformateur ou quelque chose du genre), au sud du Mans.
Le graphique d'altitude du retour ressemble à ça (en fait, entre 5530ft et 5850ft mais attention, l'altitude suivie, FL055 ne correspond pas à une altitude réelle et peut varier dans le temps, suivant la variation du QNH) :
Il y a en fait beaucoup d'avantages à voler à cette altitude :
- on est au-dessus de la couche d'inversion, donc moins de turbulences
- on voit beaucoup mieux, notre visibilité était de plus de 60km, voire plus car on a rapidement vu Orléans et on voyait Tours au loin)
- c'est globalement plus confortable car bien que le graphique montre que je n'étais pas toujours à la même altitude, je suis resté la plupart du temps au FL056 (un contrôleur nous l'a fait remarqué ;-))
On est donc reparti par le sud du Mans, et on est allé jusqu'à Meung Sur Loire, et là, on a changé de cap, car un autre avantage est qu'au FL055, on est environ à 5500ft, or Orléans étant à environ 350ft d'altitude, il faut être au minimum à 5350ft pour la survoler, donc on a pu. On s'est fait plaisir en survolant la ville, voici les principaux lieux intéressants :
Mon Appartement
Mon Boulot
Le Centre Ville - Place d'Arc et la Médiathèque
La prochaine fois, j'essaierai de prendre des photos avec le zoom, je pense qu'on verra mieux.
On est ensuite rentré à Orléans. On a fait une verticale au FL055 au-dessus de l'aérodrome, et une fois arrivé, Manu a coupé le moteur (il a réduit la richesse à fond). Le moteur ne s'est pas coupé tout de suite, et je ne sais pas ce qui s'est passé, mais j'ai un peu paniqué. J'ai dit à Manu qu'il ne fallait pas faire ça, et qu'il était préférable de garder le moteur, au cas où. Disons que comme je ne l'ai pas dit aussi calmement que ça, il a remis un peu de richesse et le moteur est resté allumé.
Une note pour la prochaine fois, Manu : ne m'écoute pas, et fait ce que tu dois faire, si tu penses qu'il faut éteindre le moteur parce que l'exercice est comme ça, vas-y, n'hésite pas, j'aurai du rien dire.
On a donc fait un atterrissage en partant du FL055 et on n'a pas loupé la piste. L'arrivée était en fait un peu rapide, et l'arrondi a fait remonter l'avion, donc on a remis les gaz et on est reparti pour quelques tours de piste.
C'était une très belle nav, Anthony a aussi beaucoup aimé, j'espère qu'il prendra un moment pour poster un commentaire avec ses impressions après ce post. Je regrette un peu d'avoir insisté pour que Manu remette le moteur en route, ça aurait certainement bien fonctionné moteur éteint, ce sera pour une prochaine fois.
Je pense que Fabien va être un peu dégouté en lisant ça : il rève de monter au FL075/085 depuis qu'on se connait, et n'a jamais pu dépasser les 2000ft.
Prochain objectif : la nav solo, je pense pour fin Août, j'espère !