FredVoyage

Préparation de l'avion

Article original publié le 27/04/2008, mis à jour le 30/04/2024.

Depuis quelques semaines, je suis l'heureux propriétaire d'un morceau d'un DR-400, avec 4 autres personnes, qui est basé à Lamotte-Beuvron.

Cet avion a été acheté par un mécanicien, Gilles, qui a refait l'avion quasiment entièrement, et en reste propriétaire avec nous, l'avion est donc partagé entre 5 personnes.

Voici des photos de l'avion, extérieur et intérieur :


L'avion est basé à Lamotte-Beuvron, un aérodrome privé à 30km au sud d'Orléans, qui a de la place dans ses hangars. Il y a un petit club, très sympa, avec des membres (une dizaine) qui viennent régulièrement voler sur un Rallye 180cv, et passer des après-midi ou des soirées à refaire le monde dans une ambiance conviviale ... tout ce qu'on peut attendre d'un bon aéroclub !

L'ambiance est donc très bonne, la piste par contre est un peu plus dure (meuble en fait) : c'est une piste en herbe, de 570m de long, dont une partie n'est pas réellement utilisable car un peu trop humide pour y faire rouler un avion (certains s'y sont embourbés).

Voici l'avion pour son premier vol :

C'est moi qui ai amené l'avion le 10 avril de son aérodrome d'origine, et j'ai atterri avec un instructeur à mes côtés, ça s'est bien passé, mais j'ai du attendre 2 semaines de plus pour pouvoir décoller, toujours avec le même instructeur.


Samedi était donc un grand jour : 3 des 5 propriétaires étant là, on a préparé l'avion pour aller faire des tours de piste, pour ma part, et une nav vers Auxerre ensuite tous les 3.

J'ai appréhendé le décollage. La piste fait 570m, le manuel de vol indique un roulage de moins de 200m et un passage des 15m à 365m à pleine charge ; nous n'étions que 2 pour le tour de piste, mais la piste est en herbe, et il y avait un petit vent de dos (on ne peut pas facilement décoller de la piste 15, donc on décolle en 33 même avec un vent du sud, pour atterrir en 15 quelque soit le vent ; la piste 33 est en descente, ce qui aide ...).

On est donc parti, essais moteur (avec un avion que je n'ai, jusque là, piloté qu'une seule fois, donc la plupart des emplacements des boutons ne m'est pas encore acquis), alignement en 33. Frein serré, pleine puissance, je lâche les freins, et on est parti, on roule, on s'approche de la vitesse de rotation, je tire et on a réussi à décoller. On a du utiliser moins de la moitié de la piste, et les arbres, en bout de piste, étaient loin en bas, en passant au-dessus !!!

On a donc fait un "tour de piste" dans la forme d'une goutte d'eau, ou d'une ampoule, on est revenu et on a atterri en 15. Tout s'est bien passé, pour ne pas atterrir trop tôt, j'ai survolé la piste sans moteur mais sans me poser, et on a atterri, puis dégagé sur le taxiway, sur lequel on s'est arrêté.

Le restant de l'après-midi, on est allé à Auxerre tous les 3, pour en profiter pour refaire le plein (il n'y a pas d'essence à Lamotte) et pour acheter les nouvelles cartes IGN/SIA, que je n'avais pas encore.

Le dimanche était un peu différent. Je devais aller voir des amis au Mans pour manger avec eux, et les emmener pour une balade en avion. Le temps ne s'annonçait pas très beau, et je devais faire le décollage et l'atterrissage tout seul, à Lamotte.

Ce qui me fait peur, c'est qu'au décollage, il n'y a aucune échappatoire : en aviation, il est normalement possible, comme en voiture ou en bateau, de conserver un moyen de s'échapper d'une mauvaise situation (distance de sécurité en voiture, ou bien remise des gaz ou virage serré en avion par exemple). A l'atterrissage, je peux arrêter la procédure en faisant une remise des gaz, même à Lamotte. Mais au décollage, une fois que j'ai décidé de décoller, je ne peux plus m'arrêter, il faut passer les 15m ou 20m au moins, car impossible de s'arrêter en bout de piste sans embourber l'avion, et il faut impérativement passer au-dessus des arbres, même lors d'une panne moteur, les champs pouvant servir à atterrir se trouvant derrière. Donc c'est une situation assez stressante, nouvelle, qui demande une certaine habitude, mais à part ça, ce n'est pas un aérodrome dangereux.

J'ai pu donc décoller et aller me balader avec mes amis au Mans, malgré le temps, un peu capricieux. Au retour, que j'ai anticipé afin d'éviter un mauvais temps, j'ai du passer au-dessus d'un gros Cumulus, je pense qu'il s'agissait d'un Cumulonimbus, mais comme on voyait en-dessous et que j'ai vérifié auprès du SIV Seine, et qu'ils m'ont indiqué qu'ils n'avaient pas la connaissance de nuages significatifs dans les environs, j'y suis passé sans faire vraiment attention (enfin les quelques turbulences au passage au-dessous du début du nuage m'ont un peu fait peur, c'est pourquoi j'ai contacté le SIV).

Je suis donc rentré dimanche soir un peu déçu d'avoir du tout précipiter. J'espère pouvoir y retourner et proposer à mes amis d'aller passer un week-end en avion, pour profiter des beaux paysages de la côte Atlantique ou bien de certaines petites montagnes, ou encore du Mont Saint Michel par exemple.