Grande Navigation vers Prague
Navigations
2015-06-26
J'ai pris une semaine de vacances avec l'avion pour faire une grande navigation en 2 parties. La première partie, du vendredi 19 juin au lundi 22 juin m'ont emmené voir des amis au Mans et à Rennes ; la deuxième partie du voyage était plus exotique puisqu'il était question d'aller à Liège, Leipzig, Wroclaw en Pologne pour finir par Prague et retour.
Pour la première partie, je suis parti d'Orléans le vendredi en fin de journée. J'avais prévu de passer l'après-midi à préparer le vol, en nettoyant l'avion d'abord. Je suis arrivé à l'aéroclub vers 15h30 et j'ai décollé vers 18h. J'avais rendez-vous avec des amis au Mans à 19h. Le décollage et la navigation s'est bien passée, assez directe et sans accroc. Arrivé sur Le Mans, je m'annonce à la radio puis je prépare d'arriver en base pour atterrir, en écoutant bien mais personne d'autre n'est sur la fréquence. Finalement, arrivé à 2 minutes de la base, un avion s'annonce en base aussi, donc j'ai du faire une vent arrière. J'ai souvent ce soucis au Mans, où des appareils, généralement des ULM, s'annoncent juste à la fin.
J'ai passé le weekend au Mans chez mes amis. Le dimanche soir, il a fallut repartir pour Rennes, l'étape suivante pour rendre visite à un ami qui m'attendait à 19h. Le trajet était très simple puisqu'il suffisait de décoller et de suivre avec Seine Info quelques dizaines de minutes avant d'arriver directement avec Rennes Info, qui m'a demandé mon point d'entrée. C'est très simple avec la tablette puisque les points d'entrée sont indiqués clairement et permettent un dialogue assez efficace avec le contrôle. J'ai indiqué la balise RS pour l'entrée et j'ai pu faire une directe vers la piste 28 en service.
J'ai pu prendre des photos de Vitré, que je suis allé visiter le lendemain, voici donc les photos d'avion et du sol :
Le lundi, par contre, c'était une autre histoire. J'avais prévu de repartir vers 16h, pour aller à Liège, mais j'ai du annuler car la météo était très mauvaise autour de Paris et dans le Nord de la France, ainsi qu'en Belgique, donc j'ai passé une deuxième nuit à Rennes. Le lendemain matin, debout 6h30, prêt pour 7h30 et je suis arrivé à l'aéroport à 7h45. Problème : pour décoller, il faut payer la taxe, ce qui se fait à l'accueil qui ouvre ... à 8h ... en théorie puisqu'en pratique, l'hotesse est arrivée en retard et l'accueil a ouvert à 8h15 soit 30 minutes d'attente inutile, pour payer les 31.24€TTC de taxe d'atterrissage et le parking pour 48h.
Décollage le mardi vers 9h10 après avoir préparé l'avion et fait chauffé, et le vol a commencé avec une petite nav on top au-dessus de quelques stratus, mais raisonnablement à 3000ft.
En arrivant au Mans, j'ai continué vers Orléans. Une ZRT devait s'activer à 10h pour des entrainements aux vols du 14 juillet, donc le contrôleur me refuse la poursuite du vol et demande à ce que je déroute vers Blois. Après vérification, je lui demande de poursuivre à 4700ft, car la ZRT n'était que jusqu'à 4500ft, il accepte et je peux donc continuer directement sur LFOZ. Une envie pressente me fera faire une directe base à Saint Denis de l'Hôtel avant de couper le moteur en fonçant aux toilettes ... ça arrive !
Le plein fait, mon passager embarqué, je repars pour la seconde partie de mon voyage : Liège !
Décollage un peu plus mouvementé, je décide de passer on top une nouvelle fois, mais les nuages sont un peu plus élevé et les zones autour de Paris sont basses, donc au bout de quelques minutes, je redescends sous une couche assez épaisse mais éparse, de gros cumulus en poursuivant vers Reims puis vers la frontière Belge. Le plan de vol a été activé sans problème à LFOZ, par contre le passage de la frontière s'est fait avec Brussels Information, avec une remarque : les zones militaires sont actives.
En fait, ce qui m'a étonné c'est la suite, car il n'y a pas eu de déroutement ou de changement de fréquence radio, simplement cette note qui n'a rien changé dans notre navigation. On nous a simplement demandé de longer la zone, dans la zone, à une altitude pas trop élevée, ce que l'on a fait.
Ensuite, en arrivant sur Liège, il s'est mis à pleuvoir au moment du dernier virage (ni avant, ni après !).
Une soirée et un rendez-vous professionnel plus tard, nous revoilà à l'aéroport de Liège le matin vers 11h. Pas besoin de se presser, le décollage n'est pas possible. Après une étude des cartes approfondie, on ajourne et on en profite pour aller manger, on verra la suite après.
A 14h, retour à la nav, cette fois, ça se dégage un peu plus au sud, donc on peut passer par Mannheim et Nürnberg, malheureusement impossible de passer par l'itinéraire prévu, à savoir Leipzig et éventuellement Wroclaw, en manque de temps et de soleil. Après quelques soucis administrative et une note salée (presque 100€ de taxe d'atterrissage), on décolle vers 15h30 direction le Luxembourg sans rentrer dedans.
On quitte la Belgique pour l'Allemagne, et on commence dès lors à voir le Soleil. On en profite et je monte au niveau 75 puis 85 pour passer au-dessus des nuages épars. On a fait le trajet en passant au-dessus de Bitburg, où j'ai atterris il y a seulement quelques semaines. Le reste est une navigation directe Mannheim Nürnberg, l'escale ultime avant l'arrivée en République Tchèque.
A l'arrivée sur Mannheim, tablette en main, je fais ce qu'il faut pour arriver au bon endroit (point Novembre) à la bonne altitude, 2500ft. Le contrôleur me demande de poursuivre pour intégrer la vent arrière. Une fois confirmé en vent arrière, il me demande d'aller faire un tour au nord-est du terrain. Apparemment, des avions de ligne étaient en approche et sont effectivement prioritaires. Au bout d'un 360, je lui demande combien de temps il pensait que nous aurions besoin d'attendre, et il me demande de faire à nouveau un 360, tout en demandant la même chose à un autre avion. Finalement, après 2 tours, le contrôleur me rappelle et me donne l'autorisation d'atterrir sur la piste 28.
Je pensais arriver sur un grand aérodrome, mais je suis arrivé sur un aéroport, avec des avions de ligne, et des choses très cadrées, et c'est très bien. Un marsheller est venu pour nous guider au parking Aviation Légère, où j'ai pu faire le plein, et un minibus nous a ramené au terminal. Cela nous a permis d'aller faire un rapide petit tour avant de repartir vers Prague.
Pas besoin de plan de vol, on a décollé à 19h20 après une pause d'une heure bien remplie, direction Prague.
On a suivi avec München Information jusqu'à la frontière, puis on est arrivé en République Tchèque. On est passé au-dessus de quelques collines boisées qui marquent l'entrée dans ce superbe pays, avec un contrôleur très sympa. Je voulais faire des photos de Plzen, et je lui ai demandé quelles étaient les règles de survol (en connaissant quand même un peu la réponse) et il m'a confirmé que je pouvais faire un survol à 1000ft/sol si je voulais, ce que je n'ai pas fait car j'ai fait la plupart du vol à 4500ft.
Une fois Plzen passé, je lui ai demandé comment allait se passer l'arrivée sur Prague pour rejoindre l'aérodrome de Letnany, que je ne connaissais que grâce à la carte VAC et à leur site internet.
Il a pris le temps de m'indiquer quelles étaient mes options, altitude, points de passage, qui contacter, et ça s'est très bien passé. Ce qui a été un peu stressant, à l'arrivée, est qu'il faut survoler la ville de Prague et sa banlieu à moins de 2000ft, soit 1000ft/sol jusqu'à l'aérodrome que j'ai eu du mal à trouver à cette hauteur. Heureusement que j'avais ma tablette et un GPS pour me guider, et j'ai pu ralentir tôt et faire une directe en base pour la piste 05 Droite. En fait, il y a 2 pistes 05, une en bon état, la 05 Gauche, et une en plus mauvais état, la 05 Droite, et j'ai choisi la mauvaise, sans conséquence autre que d'avoir tondu la pelouse avec l'hélice, mais rien de problèmatique.
C'est comme ça qu'à 20h40, je suis arrivé à Prague avec le F-GAON, pour voir mes amis qui m'attendaient à l'aérodrome ! Formidable rêve qui se réalise.
Le lendemain, j'ai pu profité de cette ville magnifique pendant quelques heures, le temps de monter au château en tram visiter la cathédrale Saint Guy, puis de redescendre à pied par le pont Saint Charles, juste au bon moment pour être devant l'horloge astronomique à midi, heure où de petits bonshommes s'agitent pour sonner la cloche avant de rentrer en métro par Václavské náměstí.
J'ai pu manger avec la mère de mes amis le midi, et vers 15h, il est déjà l'heure de repartir pour aller rejoindre ma soeur à ma prochaine étape.
Retour à l'aérodrome, taxes (raisonnable, environ 20€ pour la nuit) payées et avitaillement terminé, on est prêt à repartir. Contrairement à l'arrivée, le départ se fait directement vers l'extérieur de la ville et des zones à ne pas survoler, donc pas de problème d'altitude à respecter, et pas de grandes tours à survoler, on est directement à la campagne.
Cette partie de la navigation est la plus longue. Au total, entre Prague et Baden-Baden, la navigation fait 2h50, autant dire environ 3h dans l'avion. C'est la navigation la plus longue que j'ai faite jusqu'à ce jour avec le F-GAON. Il faut donc être sûr avant de partir que tout est en ordre et qu'on est bien passé au toilettes !
La République Tchèque n'est pas un grand pays (en taille) et en passant un peu au nord de Prague pour contourner les zones, on arrive à seulement quelques dizaines de kilomètres de la frontière polonaise, matérialisée par de hautes montagne sur notre droite.
J'ai ensuite décidé de slalomer entre les aérodromes pour ne pas rentrer dans leurs zones, et je suis arrivé à la frontière allemande, avec un petit pincement au coeur, ce rêve enfin réalisé, et le départ si rapide !
La traversée de l'Allemagne s'est faite très facilement. Seule une zone interdite nous a été signalée et il faut alors la contourner. C'est dans ces moments-là que l'on voit l'utilité du GPS avec carte dans la tablette, car cela facilite grandement la localisation de ce type de zone et son évitement.
Je suis arrivé en fin d'après-midi, vers 19h, à Baden-Baden. C'est un aérodrome situé à quelques dizaines de mètres de la frontière française. Ma soeur m'y attendait et nous avons pu aller manger quelque chose dans un petit restaurant dans un village à côté de l'aéroport. Nuit sur place.
Départ vers 8h, le but étant d'arriver à Orléans avant midi. Malheureusement, l'aéroport est grand, et le terminal Aviation Générale à l'autre bout, ça a pris un peu moins d'une heure pour y aller à pied, et le temps de tout préparer, le décollage a eu lieu à 10h. A peine décollé que l'on est en France, pris en charge par Strasbourg pour un passage dans la vallée de la Bruche.
Après cela, la route est directe vers Troies puis Orléans. Seul petit soucis à l'arrivée, un ULM qui était dans la zone, à moins de 2000ft, mais sans contact radio, avec un décollage IFR, j'ai été un peu surpris, mais on a pu atterrir sans encombre vers 12h30.
Plein fait, avion rangé, j'ai pu être à Orléans pour 14h, où j'avais une réunion de travail au CJD !