FredVoyage

Cosne et Le Havre

Je n'ai pas beaucoup volé cette année et le F-GAON non plus. On arrive à peine à 50h en ce début du mois de septembre. Mais avec plein de petits vols, cela semble avoir encrassé les bougies, alors ça serait bien de faire la 50h.

Avec cette météo capricieuse, c'est difficile de trouver un créneau pour aller faire la révision à Cosne, mais une journée semble rendre cela possible : ce vendredi 6 septembre.

Les prévisions semblent bonnes, pas uniquement sur Orléans mais sur une bonne partie de la France et pendant toute la journée. Une aubaine !

J'ai donc pris rendez-vous pour 8h30 à Cosne. Ce n'est pas moi qui ai choisi l'horaire, mais c'est mieux aussi pour aller ailleurs après. Le soucis, c'est que, quand il fait beau, il y a toujours un risque de brouillard.

Au départ d'Orléans à 8h, tout va bien. La brume s'est dissipée, c'est CAVOK, je décolle. Une fois à 2000ft, le ciel est clair, le soleil est là, mais sur les bords de Loire, je vois du brouillard : il suit le lit de la Loire.

Comme l'aérodrome de Cosne sur Loire est vraiment au bord de la Loire comme celui d'Orléans, c'est risqué, mais j'ai 3h d'autonomie, donc en cas de problème, je peux tourner un peu ou bien aller me poser ailleurs (Aubigny ou Nevers par exemple) et revenir plus tard.

En arrivant vers Cosne, effectivement, le brouillard est partout autour du terrain, mais on le distingue quand-même, au moins le bout de la piste vers l'autoroute :

C'est totalement interdit et vraiment très dangereux d'atterrir sur un terrain envahit par la brume ou le brouillard comme ce que l'on voit sur cette photo, donc ce n'est pas simple.

En arrivant vertical, les choses sont un peu différentes et on voit bien le terrain, avec une petite brume au début de la piste 11 uniquement :

On ne voit pas bien sur la photo, mais la manche à air et surtout la cheminée de l'usine à côté indiquent bien que le vent vient du nord-est. La piste étant assez courte, et avec un petit dénivelé, je ne m'amuse pas à atterrir dans le sens du vent.

Donc une fois vertical, la stratégie est la suivante : faire le tour de piste puis la finale, rester au-dessus du brouillard jusqu'à ce que je vois clairement la piste pour y atterrir.

Je fais comme ça et en finale, je reste au-dessus du brouillard. Comme le soleil est en face, le brouillard reflète bien donc difficile de voir la piste. Une fois au-dessus du peigne, je peux le voir. Je réduis tout et je descends prudemment car c'est toujours difficile d'évaluer les distances avec un nuage ou du brouillard en visibilité réduite. J'arrive à me poser, en utilisant le restant de la piste. Je dépasse la sortie et je fais demi-tour au bout. La vitesse était contrôlée peu après la sortie, et tout s'est bien passé, mais c'est loin d'être des conditions idéales.

La visite 50h se passe bien, ça dure un peu plus de 2h et vers 11h, je repars vers Orléans. Dès les essais moteurs, je sens que le moteur tourne mieux et les bougies sont propres.

Le retour est plus rapide puisque le vent est dans le bon sens en l'air, et après 30 minutes j'arrive sur Orléans. Le but est d'atterrir, faire le plein et repartir pour Le Havre.

A l'approche, 2 appareils en tours de piste : des écoles de pilotages de Paris qui viennent d'entraîner à Orléans car c'est plus calme. L'un des avions est en début de vent arrière, le deuxième en montée initiale, et comme j'arrive par le sud, je me dis que je peux faire une base directement, ça m'évite le tour de piste, et ça ne les gêne pas.

J'en parle à l'AFIS qui me dit de rappeler en base, mais l'instructrice d'un des avions dit que je ne peux pas faire cela car c'est contraire aux dispositions de l'arrêté du 12 juillet 2019 qui m'oblige à commencer mon tour de piste en début de vent arrière tant que d'autres avions se trouvent en tour de piste, et elle a raison (sauf, bien sûr, sur aérodromes contrôlés).

Elle a raison. Je me reporte en verticale puis en début de vent arrière et je vais faire le plein avant de repartir.

Le départ vers Le Havre est assez simple, même si en passant dans la TMA 1 de Bricy, on me demande de viser directement ONE pour éviter de gêner les tours de piste et parachutages à Bricy. Ensuite, on ne fait que se rapprocher de la mer avec un beau soleil, pour arriver jusqu'à l'embouchure de la Seine :

Au Havre, j'arrive et je fais le tour de piste entièrement, même si, cette fois, je suis tout seul, et dans ce cas-là, j'ai le droit de faire une directe base, ce que l'AFIS sur place me propose. Comme ce n'était pas mon idée, et qu'il y a plusieurs zones à éviter aux abords, je rejoins tranquillement la vent arrière, sur la mer, pour faire un tour de piste complet, ce qui permet aussi de profiter de la vue, pour atterrir en 04.

Une fois sur place, j'avais réservé le restaurant. C'est un genre de routier avec un menu du jour correct, plat-dessert pour 19.50€. Voici mon plat, des lasagnes :

C'était très bon.

Vers 14h30, on repart. La taxe est raisonnable : 11€ (parking gratuit surtout si on mange au resto).

Au départ, petit loupé : même si j'avais lu la carte VAC comme il faut en préparant, je n'avais pas noté le fait qu'il fallait faire une demande avant la mise en route si l'AFIS était présent, donc j'ai mis en route, contacté l'AFIS, et j'ai eu le droit à une remarque.

Je sais et je dis toujours qu'il faut bien lire les cartes VAC quelque soit le terrain, même sur son propre terrain. Parfois, c'est vrai que les situations sont complexes. Les indications sont présentes sur la carte VAC mais il n'est pas toujours facile de lire la théorie et de se mettre dans la tête que tel ou tel point, en pratique, sera important une fois sur place, que ce soit au niveau des parking, des points d'attente, des zones à survoler ou non, il est vrai que ce n'est pas toujours simple. Parfois, on fait des erreurs, il faut les reconnaître et les corriger au plus vite, en essayant d'oublier son égo pour se conformer aux usages et aux lois. C'est la manière de progresser et d'améliorer la sécurité.

Après le décollage, j'ai pu faire une photo de la côte et du Havre. En vrai, c'est beaucoup mieux, mais voici un aperçu :


Le retour vers Orléans se passe très bien : un peu de soleil, mais ça reste autour de 17 degrés dehors, ce qui permet de ne pas avoir trop chaud. J'ai fait ce qu'il fallait pour avoir les clairances avant de rentrer dans les zones (parfois, il faut confirmer la réception de la clairance alors que le contrôleur ne la donne pas explicitement, mais je préfère que les choses soient claires).

L'arrivée sur Orléans s'est fait par Bricy comme au départ, puis j'ai fait le tour de piste complet avant d'arriver à Saint Denis de l'Hôtel.

C'était une très belle journée. Malheureusement, c'était la seule belle journée de la semaine, avec des pluies tous les jours, car la dépression était sur le Golf de Gascogne et se déplace vers la Manche, donc toutes les 12 heures, on récupère la perturbation de la veille, c'est pas top.