Première Navigation : Orléans Dreux
brevet-ppl
2007-06-10
Comme nous sommes en binôme avec Fabien, nous allons donc faire de très belles navigations, l'un de nous 2 s'occupe de l'aller et l'autre fait le retour. Pour la première nav, c'est moi qui commence et donc qui fais l'aller, et Fabien s'occupe du retour. Enfin c'est la théorie, car à 7h30 ce matin, j'ai reçu un texto de Fabien qui se désistait.
Je me suis donc retrouvé tout seul à l'aéroclub pour ma première navigation, dimanche matin, pour aller aux cafés croissants à Dreux. En plus, mes parents habitent à Dreux aussi, donc ça permet de leur rendre visite.
Voici les documents que j'ai utilisé pour cette navigation :
- un dossier contenant le log de nav, masse/centrage, et les NOTAM
- la météo
- les cartes VAC de LFOZ et LFON
Ces documents sont ceux utilisés aujourd'hui, pour la navigation, il est absolument interdit de les réutiliser tels quels car ils seront périmés au moment où ils sont imprimés. Ce matin, arrivée 9h15, sans Fabien, on a regardé la météo : sur place, tout allait bien, presque CAVOK, par contre, à Dreux et Chartres, grand brouillard. La prévision indiquait que ça allait se lever, mais au nord de Chartres, ça tardait.
Après un long briefing détaillé sur tous les aspects du vol (voir dossier plus haut), on a décidé, à 11h, de partir. On décolle, on commence la navigation, et on voit si ça se dégage et si c'est faisable ou non.
On est donc parti, en DR-400, dans un beau soleil. Décollage, tout va bien, premier point tournant, top, cap, altitude au-dessus de l'antenne de Trainou, et on est parti au cap 330 à 2000ft QNH.
Premier point tournant, Janville, je contact Paris Info, ils m'assignent un code transpondeur et tout va bien.
Arrivé à l'heure au second point tournant, on le loupe (comme le premier d'ailleur) à quelques nautiques près, on passe un peu à l'est de Jouy, un village à l'est de Chartres, et là, tout se gâte : une énorme montagne de nuage fait barrière devant nous, et mon point tournant que je n'arrive pas à finir. Je calcule une estimée d'arrivée totalement fausse (j'ai ajouté la distance en Nautiques au lieu du temps, à l'heure du top), en même temps Manu me reprend les commandes, et on prévient Paris Info que l'on va descendre.
Là, je me permets de dire à Manu clairement que dans ces conditions, je décide de faire demi-tour. C'est lui qui avait les commandes, et il a continué, ce qui n'est pas gênant, mais pour qu'il ne me fasse pas la remarque que si j'étais seul, je ne devais pas continuer, je lui ai dit clairement que je ne l'aurais pas fait.
Quelques minutes après, suivant le cap 270, on se retrouve à 1100ft QNH (500ft-sol) et on finit les 5 minutes restantes en cheminement sur la N154 Chartres-Dreux, et on voit l'aérodrome. C'est la première fois que je le voyais d'en haut.
Ensuite, c'est la cata, j'ai vu le terrain, Manu m'a guidé pour l'intégration, puis on a pris un cap contre-QFU, mais j'ai perdu la piste de vue. Manu me dit à un moment de virer, mais je suis perdu, il me montre la piste, qui est très mal balisée, finalement, c'est lui qui posera l'avion.
Je m'aperçois à chaque fois, que le stresse me fait perdre mes moyens. Lors du premier lâcher solo, j'ai fait une remise des gaz pour un avion qui avait bien atterri devant moi quelques minutes avant, là, c'est parce que je n'ai pas réussi à repérer la piste, pourtant une fois en finale, j'aurais pu reprendre le manche, mais le stresse, ça bloque, il aurait fallut que je refasse un tour de piste pour atterrir correctement.
Mes parents nous attendaient, ils étaient presque tout seul. En fait, aucun autre avion ne s'est aventuré jusqu'à Dreux, et le café-croissant n'a malheureusement pas eu lieu. Enfin soyons honnête, il faut remercier l'aéroclub de Dreux, car même si nous étions les seuls à être venu jusque là, nous avons eu de quoi manger, à profusion !
Le retour s'est mieux déroulé : nous avons décollé, à 13h10, et au-dessus de mon PON (Point d'Origine de Navigation), en l'occurrence Marville-Moutiers-Brûlé, il y avait un trou suffisamment important pour que Manu prenne le manche et nous fasse passer on-top.
Le reste s'est passé plus calmement qu'à l'aller. J'ai malheureusement souvent dévié de mon cap, je ne sais pas pourquoi, vers la droite, et l'altitude oscillait régulièrement sur 200ft, ce qui reste significatif, mais c'est la première fois, il faut prendre l'habitude de bien compenser l'avion et de bien faire la checklist point tournant, et ça ira mieux ensuite.
Actuellement, il ne se passe rien entre les points tournants, mais à chaque point tournant, c'est la panique, il y a trop de chose à faire, en peu de temps, et comme je n'anticipe pas, je me retrouve à mettre plus de 5 minutes pour tout faire, alors que, bien organisé, je suis sûr qu'en 2 minutes, tout est faisable.
On est donc rentré à St Denis vers 14h. Chaque trajet à duré au total 50 minutes, alors que la navigation en elle-même ne faisait que 28 minutes, cela signifie qu'il y a eu 22 minutes de démarrage, décollage, intégration et atterrissage par branche. C'est intéressant à savoir pour les navigations à venir, mais ça dépend aussi des aérodromes.
Prochaine navigation jeudi 14 juin : Jersey, avec Fabien (s'il vient, mais a priori, ça devrait être bon), Manu et Christophe, un pilote confirmé.
On passe une nuit sur place. Ca va être d'enfer !!!